Le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale(MINTSS), Grégoire OWONA, a présidé ce mercredi 17 avril une importante réunion de concertation avec le patronat afin de discuter des mesures d’accompagnement suite au réajustement des prix du carburant. Cette rencontre a réuni 11 groupements patronaux et avait pour principal point à l’ordre du jour la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti dans le secteur privé.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Dans son allocution, le Ministre a souligné l’importance de ces travaux visant à évaluer les conditions permettant au gouvernement de soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs et des ménages en adoptant un SMIG conforme aux engagements du Chef de l’État. Il a également rappelé que ce dialogue implique des consultations tripartites et/ou bipartites pour consolider les différentes propositions avant de les soumettre à la Commission Nationale Consultative du Travail.
Au cours des échanges, plusieurs groupements patronaux ont exprimé leurs préoccupations quant à une nouvelle augmentation du SMIG. Le GECAM, par exemple, a mis en avant les difficultés des entreprises face à l’augmentation des taxes et impôts qui impactent leur compétitivité et réduisent leurs bénéfices, limitant ainsi leur capacité à augmenter les salaires.
D’autres ont souligné que les entreprises font face à des difficultés économiques persistantes, aggravées par les récentes crises internationales et l’instabilité de l’électricité qui entrave la production et alimente l’inflation. Malgré ces défis, le Ministre a encouragé la poursuite du dialogue pour trouver des solutions permettant d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs.
Il est à noter que, depuis le début des consultations en février, seul le secteur agricole a formulé des propositions de revalorisation, avec une augmentation de 4% pour l’Union des Syndicats Professionnels Agricoles du Cameroun (USPAC) et de 2% pour l’Union des Professionnels Agricoles du Cameroun (UPAC).
Cette réunion de concertation souligne l’importance du dialogue social pour trouver des solutions équilibrées et concertées face aux défis économiques actuels, dans le but de garantir des conditions de travail justes et équitables pour tous les acteurs concernés.