La police municipale interdite à Yaoundé

Le préfet du Mfoundi Emmanuel Mariel Djikdent a pris une décision radicale en interdisant les activités de la police municipale suite à un incident tragique survenu au quartier Tongolo ce 17 avril .

En effet, la mort d’un conducteur de moto taxi et de son passager, causée par les agents de la police municipale de Yaoundé 1er, a suscité une vague d’indignation dans la région.
Cette interdiction fait suite à un précédent en 2019, soulignant les problèmes persistants au sein de la police municipale. Chargés de maintenir l’ordre public, ces agents semblent plutôt semer le désordre en outrepassant les directives de leur hiérarchie et en se substituant aux forces de l’ordre.« Nous insistons sur le fait que la voie publique doit être tenue par les forces de maintien de l’ordre. Les municipalités sont chargées du bon ordre et non du maintien de l’ordre. J’invite par ailleurs les présidents d’associations et des syndicats des mototaxis à inviter leurs membres à plus de discipline » déclare Emamnuel Mariel Djikdent, préfet du département Mfoundi
Le ministre de l’administration territoriale a dénoncé le comportement véreux de certains membres de la police municipale, accusés de racketter les mototaximen et de participer à des réunions où des cotisations exorbitantes sont exigées quotidiennement. Selon des analystes politiques, il est impératif de revoir le recrutement au sein de la police municipale afin d’assurer le respect de la loi. En effet, d’après Paul Atanga Nji, ce sont souvent des individus au passé judiciaire chargé qui sont recrutés, contribuant ainsi à semer la discorde au sein de la communauté.

Cette deuxième suspension des activités de la police municipale est perçue comme une opportunité pour une réorganisation en profondeur de cette institution. Les mototaximen sont également appelés à respecter la loi et à collaborer avec les autorités pour garantir la sécurité de tous. De ce fait, cette affaire met en lumière les dysfonctionnements au sein de la police municipale et souligne la nécessité d’une réforme en profondeur pour restaurer la confiance de la population et assurer le respect de l’ordre public.

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