C’est une initiative salutaire et louable de la part du Dr Peyou Ndi Samba , en collaboration avec les étudiants de la Faculté de médecine de Yaoundé 1 , elle travaille pour édulcorer un épineux problème de l’importation des médicaments au Cameroun . Avec le cœur et la raison , la finalité est de proposer des médicaments à base de plantes médicinales qui vont guérir tout type de maladies .
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Ce jeudi 18 août 2022 , l’ambiance est studieuse dans le laboratoire du Dr Peyou Ndi Samba situé à l’Université Ndi Samba , une dizaine d’étudiants aux profils assez variés ( Docteurs et pharmaciens ) travaille pour impulser une nouvelle dynamique au sein du macrocosme sanitaire au Cameroun et par ricochet en Afrique au Sud du Sahara
.Car , actuellement, le continent africain produit moins de 5 % des médicaments que consomment ses
populations alors que 95 % sont importés, révèle Proparco dans son rapport 2018 intitulé « Le médicament
en Afrique : répondre aux enjeux d’accessibilité et de qualité ». Selon la filiale de l’Agence française de
développement, bien que certains pays comme l’Afrique du Sud et le Maroc réussissent à couvrir 70% à 80%
de leurs besoins pharmaceutiques, de nombreux pays comme ceux d’Afrique centrale dépensent encore une
part considérable de leur budget public pour importer 99 % des médicaments que consomment leurs
populations. Le volume de médicaments importés sur le continent, qui représentait un marché de 4,7 milliards
USD en 2003 ; puis 20,8 milliards USD en 2013, devait atteindre une valeur comprise entre 40 et 65 milliards
de dollars US en 2020, selon le cabinet conseil McKinsey. Une situation en partie responsable des déficits
de balance commerciale des pays Africains.
Paradoxalement, la mise au point de médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle, notamment les
phytomédicaments, occupe une place importante dans les instituts de recherche en Afrique et chez les
tradipraticiens. Les différents travaux qui y sont réalisés vont de la recherche de l’information à la formulation galénique de nouvelles spécialités pharmaceutiques dignes d’intérêt pour le traitement de pathologies
majeures comme le paludisme, la drépanocytose, l’hypertension artérielle, les cancers, le diabète, les diarrhées
de l’enfant, les infections respiratoires, les infections sexuellement transmissibles, le VIH/SIDA, etc.
Au Cameroun , on peut s’enorgueillir de ce travail mis en exergue par le Dr Peyou Ndi Samba .
Une révolution dans le secteur pharmaceutique au Cameroun
«Les camerounais doivent attendre beaucoup de choses , l’industrie du médicament vaut 1000 milliards de dollars en terme de chiffres d’affaires , la part de l’Afrique dans ce marché est de 1%, de ce fait , nous voulons mettre la science , la recherche dans nos médicaments traditionnels et par ce canal nous voulons encourager l’entrepreneuriat dans le domaine pharmaceutique et nous voulons perfectionner les recherches dans la manipulation du matériel génétique de n’importe quel organisme grâce à l’outil informatique .Nous pouvons détecter n’importe quelle épidémie afin de ne plus dépendre de l’Occident .Nous pouvons donc évaluer l’efficacité et la toxicité des Médicaments africains et de pouvoir les mettre dans les pharmacies , nous avons conçu un plan d’appui et de valorisation des médicaments traditionnels et dans ce plan , nous avons convenu de créer un répertoire de nos plantes .» affirme le Dr Peyou Ndi Samba , pionnière de la médecine tradi-africaine , elle qui a su démontrer son savoir faire en mettant sur pied le Ngul Be Tara contre le coronavirus .Elle soutient en outre que ces séances de travail avec les jeunes permettront d’assurer la relève . Même son de cloche pour ces étudiants à l’instar des Docteurs Tchikapa Joachim et Abdel Mouliom qui à travers cette expérience souhaitent placer le Cameroun sur l’échiquier des nations productrices de médicaments .