L’hymne de la joie scandé par Olga Djatché Kouakep

L’être humain confronté face aux réalités de la vie s’émeut , s’engage et prospère .Il se peut qu’il soit lassé et abandonne , dans toutes les situations , il est appelé à faire preuve de résilience . C’est dans cette perspective que s’inscrit le recueil de poèmes d’Olga Djatché Kouakep intitulé « Une joie de vivre  » , âgée de11 ans et élève en classe de 5ème , elle a su transcender les écueils en couchant sur du papier , ses sentiments , son vécu et ses pensées face à ce mystère qu’est la vie . Après la rédaction de sa morasse , elle a choisi les Éditions de Midi pour signer son acte de naissance qui lui confère une existence dans le monde de la littérature en général et de la poésie en particulier .

Avec son âme d’enfant , l’innocence se décèle dans son écriture , ses vers reflètent l’optimisme et la joie de vivre qui habitent un enfant de cet âge . La vie est semblable à un arc en ciel où chantonnent des rossignols , on se sent léger comme une plume à cet âge , c’est pour cette raison qu’Olga débute son recueil de poésie avec le poème « Réveil  » .Elle célèbre la vie , elle décrit cet écosystème où se déroule une constellation d’activités à la page 11 , elle écrit «Oh! Toi réveil
Soleil endormi
De la plaine en plein midi
Éclat de la nuit à l’horizon lointain
Empire de la résidence des contes perdus
Éclat de la forêt argentine », avec ce style singulier et une tonalité teintée d’émotions et de subtilité , Olga utilise une versification saccadée , le lecteur découvre l’opulence de la plume de cette jeune fille .Le champ lexical de la nature est développé , une manière pour Olga d’interpeller l’humanité à scander l’hymne de l’amour et de la gratitude envers le Seigneur de l’Univers .Dans le poème Paysage , elle s’émeut de ce qu’elle voit « Tout coule en abondance
Même cet air chaleureux
Insupportable si ce n’est qu’un fait magique
De découvrir plus beaux que ses pareils » .« Le rôle de l’écrivain est de faire en sorte que nul ne puisse ignorer le monde et que nul ne puisse s’en dire Innocent » a dit Jean Paul Sartre , à l’aune de cette maxime , la jeune poétesse au delà de la joie qui l’habite démontre qu’elle n’est pas naïve , comme Molière dans le Misanthrope , elle s’indigne du Comportement du genre humain, en ressentant de la Crainte , à la page 22 , elle écrit « Tout semble mener à la crainte d’une joie de vivre », malgré ce constat , cette crainte ne dépareille pas son esprit sur la notion de valeurs positives .«Une âme saine , dans un corps sain » a t’on coutume de dire , Olga Djatché Kouakep s’obstine à ressentir de la bonne humeur , pour elle , les mauvais sentiments doivent être dissipés du psychisme et laissés qu’ils s’envolent comme de la cendre .«Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action soit érigée en règle universelle » a dit Emmanuel Kant , pour elle , l’homme s’affirme grâce à son semblable , c’est dans cette dynamique qu’elle célèbre l’amitié « Profonde sensation intime
D’un cœur plein de joie et d’envie
Rêvant de vivre sous un même toit
A l’intérieur d’une maison commune en fondation
Avec ou sans repérage politique
Qui s’introduirait en cette période joyeuse. » Elle traite d’une myriade de thèmes , elle slalome le lecteur dans une vague d’émotions et de réactions .Dans les 21 poèmes que compte l’ouvrage , on se sent soulagé par le style ,de ce fait , la question qui taraude l’esprit est celle de savoir , comment un enfant peut écrire avec subtilité ? La profondeur des thèmes et surtout avec une langue française rutilante , l’on répond « aux âmes bien nées , la valeur n’attend point le nombre d’années » .