Immersion dans la vie de ce sociologue
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Figure éminente de l’enseignement au Cameroun et esthète de la sociologie , le Pr Valentin Nga Ndongo rentrant dans le sillage des architectes de la pensée à l’instar d’Ibn Khaldum , Jean Jacques Rousseau, Montaigne, Cheick Anta Diop … a voulu partager son expérience en publiant aux Éditions de Midi Mes confessions choisies , Repères. autobiographiques , épistémiques et éthiques d’un sociologue africain . Un livre autobiographique bardé de récits anecdotiques , d’expériences académiques nous renseigne sur la personnalité de l’écrivain .En 288 pages , on slalome entre plusieurs chapitres et on apprend d’avantage sur la sociologie .
Lorqu’on sert avec amour , l’on est convaincu de ses réalisations et l’on a pas peur de narrer sa vie .Avec un recul épistemologique et une neutralité axiologique, le Pr Valentin Nga Ndongo se livre aux lecteurs , sans réserve, il fait une introspection dans sa vie, un examen de conscience pour parler de tout ce qu’il a cumulé durant des années à l’Université de Yaoundé 1.Dans les lignes de ce livre, l’on découvre un enseignant passionné qui a su séduire et irradier des connaissances avec convivialité et cordialité.En témoigne , cette anecdote qui s’est déroulée à l’Enam lors d’une dédicace, étant arrivé en retard, alors qu’il était assis derrière, le protocole l’ayant répéré l’a invité à venir s’assoir devant, dès que les étudiants l’ont vu , ils ont commencé à crier « Bourdieu » du nom du célèbre sociologue français. Chirurgie sans anesthésie de sa propre personne, le Pr Valentin Nga Ndongo intitule le premier chapitre Éléments Substantiels du mythe Nga Ndongo .«Nga Ndongo est un mythe , ces paroles ne sont nullement de moi .Autant que je puisse m’en souvenir , elles ont été dites dans les années 1990 , par celle qui était encore une brillante étudiante .C’était devant la salle ANB, à l’issue d’un échange animé avec ses camarades, à la sortie d’un Tronc Commun Philosophie-Sociologie , et qui portait sur « Mentalités et développement .Mes interlocuteurs sans doute imprégnés d’Aristote et de Descartes , s’étonnaient que sur la base des réalités objectivables, j’eûs le toupet de leur démontrer l’existence, chez les camerounais,d’une mentalité primitive résiduelle . Un mythe qui résulte de sa singularité , car il a eu l’outrecuidance de s’affirmer, il a refusé de se compromettre et surtout de dire ce qu’il pense. Car, il le sait bien, l’homme se définit par sa conscience et n’existe que dans la mesure où il est conscient de son existence pensante , l’essence de l’homme c’est sa conscience.Il a donc été calomnié, honni et vilipendé par certains collègues.À cause des pitreries débitées par ces collègues, des étudiants avaient une mauvaise idée de sa personne.En bon sociologue, il fait une analyse de la société camerounaise et déduit qu’elle est particulièrement sous le règne de l’anomie et qu’elle a besoin des hommes englués dans la morale et l’éthique.Au fur et à mesure que l’on dévore les pages de cet ouvrage on découvre la pertinence heuristique de l’auteur , une abondance en terme de citations , de réferences et d’arguments .
Un livre à découvrir
«Quand je parle de moi, je parle de vous» a dit Victor Hugo, ainsi l’ouvrage de l’éminent sociologue est une métonymie qui interpelle au changement de comportements et à une réflexion, l’on découvre le fonctionnement de nos universités.«L’homme est un loup pour l’homme a dit Thomas Hobbes et cela se justifie avec les trahisons faites à l’endroit du Pr Valentin Nga Ndongo.Pour les pèlerins du savoir en quête de connaissances sociologiques, l’on est satisfait en lisant ce récit autobiographique de l’universitaire .