Le coordonnateur des rédactions du journal Le Messager a fait partie de la délégation officielle de la fécafoot pour le match Cameroun -Algérie .Dans un texte , il décrit avec précision , ce qui s’est passé à Blida .
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Par Christian Tchapmi, Le Messager
Un soir dans l’enfer de Blida
- Il est 1h du matin lorsque nous sortons du stade Moustapha Tchaker de Blida pour regagner notre hôtel à Alger. Le cortège constitué du bus des Lions indomptables, des véhicules transportant les membres du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et quelques partenaires, s’ébranle vers le QG, escortés par une demi dizaine de pickups des agents de la police et des forces spéciales. Les rues sont désertes, le climat ne connaît pas la clémence. Il fait un temps de canard. Le peuple algérien porte le deuil d’une élimination sur laquelle ils ont fondé tous les espoirs. Pour des raisons de sécurité, les Forces armées nous ont sommés de rester encore quelques temps dans les vestiaires, à l’abri d’une éventuelle Vendetta. Les supporters des Fennecs qui ont commencé le jet des projectiles sur l’aire de jeu et contre les « étrangers » après le but de Toko Ekambi, ayant promis l’enfer aux camerounais. Même la Fédération algérienne de football où nous avons reçu des accréditations, n’a rien fait pour s’assurer que notre séjour se passe sans heurts. Ils n’ont rien fait pour au moins nous rendre la politesse en nous accordant quelques égards comme nous (le Cameroun) l’avons fait à Japoma il y’a quatre jours. Accès à la tribune presse systématiquement refusé aux journalistes camerounais. Sevré de Wi-Fi et de toutes les commodités inhérentes à notre boulot de journaliste. Même nous trouver des places assises relevait d’un exploit inespéré. L’inconfort parfait pour nous paralyser. Il a fallu jouer des coudes pour nous extirper des tribunes vétustes réservées aux supporters, pour la plupart, des membres de la communauté camerounaise ici en Algérie. Ils craignent pour leur vie en ce « territoire hostile ». Mais nous avons foi que ces « Renards du désert » comme on les appelle ici, réussiront à s’en sortir. Nous prions pour eux. Essorés comme nous le sommes à présent, nous nous réjouissons d’avoir contribuer modestement à écrire l’histoire de notre sélection nationale fanion. Une qualification inédite pour le Mondial Qatari. Une nouvelle page, une nouvelle ère. Actuellement, nous rentrons à l’hôtel nous reposer le peu de temps que nous pourrons. Demain à 8h, nous décollons pour Casablanca au Maroc. C’est de là que les joueurs vont regagner leurs clubs respectifs. Et nous journalistes et membres de la délegation camerounaise, quitterons Casablanca dans l’après-midi pour Douala ou Yaoundé. En attendant de nouvelles consignes de voyage. D’ici là, agréable nuit à tous. Impossible n’est pas Camerounais !? Christian TCHAPMI à Alger