France : Un Colonel en service à l’Ambassade du Cameroun en France accusé de viol par sa fille de 16 ans

Yahaya Idrissou

Une affaire de viol grave a éclaté à Paris impliquant un colonel camerounais attaché à l’ambassade du Cameroun en France. La victime, une fille de 16 ans, a déclaré que c’était la troisième fois que son père la violait. Bien que la police ait été prévenue, l’enquête a été paralysée par l’immunité diplomatique du colonel.

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Selon le journal le Parisien, la jeune fille a appelé le Samu le samedi 25 mai pour signaler des douleurs vaginales après un viol supposé par son père. Les secouristes ont prévenu la police, mais à leur arrivée, la victime avait déjà quitté les lieux. Elle est revenue plus tard avec sa sœur et sa cousine et a été conduite à l’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu. Les médecins ont constaté une fissure du périnée, et la jeune fille a été conduite au commissariat du XVIIIe arrondissement.
Lorsque les policiers ont contacté le père, ce dernier a invoqué son immunité diplomatique, ce qui a bloqué l’enquête. Le parquet de Paris a confié l’enquête à la brigade de protection des mineurs, et la victime a confirmé avoir été violée ce soir-là. Elle a déclaré que c’était la troisième fois qu’elle était victime de viol par son père.
Le statut du père, attaché de défense adjoint à l’ambassade du Cameroun, le protège en vertu de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, qui lui confère une immunité de juridiction et une inviolabilité. Le ministère des Affaires étrangères a confirmé que le colonel bénéficie des immunités prévues par la convention de Vienne, mais l’affaire fait toujours l’objet de discussions.
La France pourrait demander la levée de cette immunité, une démarche qui nécessiterait l’accord du Cameroun. Cependant, le ministère des Affaires étrangères n’a pas souhaité commenter davantage, et l’ambassade du Cameroun n’a pas répondu aux sollicitations.
En attendant, la jeune fille, qui avait initialement hésité à témoigner par peur de se retrouver en foyer, a bien été placée. Elle a aussitôt fugué. L’affaire soulève des questions sur la protection des victimes de viol et la responsabilité des diplomates étrangers en France.

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