Ce mardi 03 novembre , le deuxième long métrage de la réalisatrice Françoise Ellong »Enterrés » a été diffusé en avant première aux Écrans Noirs , annoncé en grande pompe , plusieurs personnes ont fait le déplacement pour visionner ce film , toutefois « Enterrés » n’était pas facilement digeste .
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Le cinéma joue un rôle important dans une société en ce sens qu’il épouse l’actualité ou pas , les éléments factuels découlent de l’imagination du réalisateur , le scénario bien rédigé prend corps avec le jeu d’acteurs , un facteur important à souligner la beauté d’un film résulte du scénario et de la réalisation .Or en visionnant Enterrés de Françoise Elong , on se sentait «inhumer» émotionnellement, tel un zèbre sans rayures , ce film manquait d’expressivité .Pourtant l’incipit du film présageait quelque chose de bien , 4 amis d’enfance après l’inhumation d’un prêtre se sont retrouvés pour se remémorer de leur passé , chacun évoquait ses tribulations
afflictions , remords et regrets d’une enfance enfouie et arrachée de l’antre du bonheur par un prêtre pédophile insipide.
Enterrés : Un film mal conçu ?
La configuration du film de Françoise Elong est centrée et concentrée sur l’évocation d’un souvenir qui hante et qui déchante , la pédophilie faite par un prélat .Un sujet pourtant idoine, bien exploité cinématographiquement pourrait faire bouger les lignes, néanmoins Françoise Elong dans ce film , voulant dénoncer ce mal qu »est la pédophilie ne semble pas rassurer dans cette assertion de dénonciation. Toutefois, il se pourrait que le style choisi ne puisse pas pertinemment atteindre la cible escomptée, car le speech n’ étant pas facile à cerner face à un sujet aussi sensible. Le huis clos choisi dans cette schématique mis en relief ne peut réellement pas refléter avec acuité l’intensité, la densité et l’immensité du sujet relaté. Au bout de 20 minutes , «Enterrés» paraît quelque peu superflu. Ce long métrage, se serait sans doute mieux ingéré s’il avait une dénomination certaine dans un cadre bien précis tel qu’un court métrage pour plus de précision et de compréhension. Une thématique aussi importante au regard de l’impact qu’elle a sur la société , mérite un développement succinct. En aucun cas , on aura pu remarquer une scène où les acteurs évoquaient leur souvenir. Ça aurait été une pièce de théâtre, l’on devrait être ébahi . Et pourtant les acteurs Lucie Memba , Denis Etouka , Assala Kofane .. ont rempli leur contrat en jouant de la plus belle des manières .
En guise de rappel , Françoise Ellong est une scénariste et réalisatrice de cinéma , née à Douala en 1988. En 2014, son premier long métrage W.A.K.A a reçu le Prix Spécial du Jury (Khouribga 2013, Maroc) et le Dikalo Award d’encouragement pour une 1re œuvre de long-métrage au Festival Panafricain de Cannes 2013.