Ces enfants de l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) de l’école Les Piverts à Yaoundé ont émerveillé leurs parents et leurs camarades avec des performances pleines d’émotion lors de l’arbre de Noël, démontrant ainsi les talents extraordinaires des personnes atteintes d’autisme.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Sous la coordination de Sophie Ngambi-Mbog, une experte en troubles autistiques, Ahmed, Etienne, Alyssa et leurs camarades, ces adorables petits élèves, ont vécu un Noël mémorable, à l’instar de tous les élèves du primaire au Cameroun. Vêtus de culottes rouges et de t-shirts blancs, aux couleurs de Noël, ces enfants atteints d’autisme fréquentent l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) de l’école bilingue Les Piverts, située dans le quartier Omnisports à Yaoundé. Le samedi 16 décembre dernier, ils ont dansé au rythme de musiques traditionnelles. Malgré leurs difficultés de communication, d’interactions sociales et leurs comportements, intérêts ou activités restreints et répétitifs, ces tout-petits ont offert des performances qui ont ému les parents et les autres enfants de l’établissement.
Chacun, selon ses aptitudes et ses préférences, a participé à des activités telles que la course aux œufs, la course sur ballons géants, les démonstrations de basketball, le parcours d’équilibre, la danse de rubans. Certains ont même dansé sous la coordination de Sophie Ngambi-Mbog, la fondatrice, et de son équipe. Les parents de ces enfants ont ainsi pu assister à un véritable spectacle mettant en valeur le talent extraordinaire des personnes atteintes d’autisme. Paule Delphine Obama Nkoa, leur encadrante, affirme : « Avoir de l’autisme ne signifie pas qu’on ne peut rien faire ou qu’on doit être mis de côté. Non, notre objectif est que la société les reconnaisse et cesse de les exclure ».
Les parents, émus, ont même demandé que la musique continue à jouer sur la piste de danse un peu plus longtemps. Mme Mengue est particulièrement fière des progrès réalisés par son fils, Yohan Curtis, l’un des enfants ayant participé à la minichorégraphie. « Entre le moment où il est arrivé et maintenant, il a fait un saut qualitatif énorme, que ce soit dans sa diction, son écriture ou son expression. Je suis émue ! Et surtout très contente de le voir s’épanouir. Je tiens vraiment à remercier la fondatrice Mbog et son équipe pour la qualité de l’éducation et de l’encadrement de nos enfants. »
Les performances de ces enfants ont également séduit le personnel enseignant, qui a exprimé sa satisfaction par des applaudissements nourris et des sourires sur leurs visages. Cette réussite est le fruit de mois de travail méticuleux et bien planifié avec ces enfants. « J’ai choisi ceux qui ont fait l’effort d’essayer chaque exercice, et grâce à la répétition, nous avons obtenu des résultats satisfaisants. Tout le monde n’a pas pu le faire, certains ont nécessité plus de temps pour comprendre les consignes », explique leur encadrante, Paule Delphine Obama Nkoa.
Ces enfants bénéficient d’une attention particulière en fréquentant l’Ulis du lundi au vendredi. Au quotidien, Sophie Ngambi-Mbog, forte de son expérience dans le domaine, et son équipe d’encadrants prennent le temps d’observer chaque enfant afin de détecter ses difficultés et d’apporter des solutions. « Au milieu des autres enfants, avec notre soutien, nous aidons ceux qui apprennent à parler à formuler des phrases. Nous visons leur autonomie. C’est une forme de remédiation scolaire pour les enfants qui ont des difficultés », précise la promotrice.
Par ailleurs, des spécialistes tels que des psychomotriciens et des orthophonistes contribuent également. Il est bon de souligner que la psychomotricité, selon les experts, favorise la réadaptation de l’enfant et son autonomie en s’intéressant aux troubles neuromoteurs propres à différents profils d’autisme et à leur développement. De même, l’orthophonie permet d’établir des relations sociales et joue un rôle dans le comportement des enfants atteints d’autisme.