Depuis un certain temps , l’économiste Dieudonné Essomba assène des diatribes virulentes envers le Pr Mathias Éric Owona Nguini . Dans un post , il critique l’entreprise orchestrée par l’Etat dans le but d’écrire une partie de l’histoire du Cameroun , MEON faisant partie du collège des professeurs qui vont rédiger cet ouvrage , Dieudonné Essomba soutient mordicus que ce livre ne sera pas objectif car l’angle de traitement a été prédéfini par le gouvernement .
Voici le texte de Dieudonné Essomba
FELICITATIONS A OWONA NGUINI POUR SA SELECTION AU RANG DES HISTORIOGRAPHES DU CAMEROUN
On s’interroge néanmoins sur cet étrange projet de livre d’histoire du Cameroun qui se fait sur fonds publics et avec des Universitaires d’Etat.
Ce genre de projet est propre aux régimes autocratiques qui veulent présenter une lecture orientée des faits historiques, conformes à leur vision du monde : pays communistes, pays à parti unique etc.
On ne les trouve jamais dans les pays démocratiques, où la recherche historique est appuyée par l’Etat mais réalisée par des chercheurs indépendants à qui on n’impose aucune orientation.
On se doute bien que dans un environnement de contestation multiforme, et notamment de la forme de l’Etat, ces « historiens » dont la carrière et les ressources dépendent du Gouvernement unitaire et qui, surtout sont impatients d’être nommés pour vivre dans le luxe, ne puissent résister à la tentation de présenter les événements dans le sens parfaitement désiré par leur commanditaires.
Mais du point de vue de la vie d’une Nation ce genre d’initiative n’a aucune valeur. On a connu de tels projets avec Ahidjo, où les nationalistes étaient présentés comme des terroristes. Les livres d‘histoire d’Ahidjo étaient beaux et brillants, en papier glacé et en couverture d’or. Et les thuriféraires de son régime les plaçaient bien évidence dans les placards de leur salon, afin de manifester ostensiblement leur adhésion aux « idéaux exaltants » du Grand Camarade.
On les considérait alors comme des chefs-d’œuvre de l‘Humanité.
Ils se sont évaporés du jour au lendemain après son départ et ont à jamais disparu de la circulation.
Nous espérons bien qu’il n’en sera pas ainsi avec Biya.
Dieudonné ESSOMBA