*Un documentaire sur les non dits
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Ce mardi 08 novembre au Palais des congrès a eu lieu la projection du documentaire sur la fabuleuse odyssée des lions indomptables à la coupe du monde 1990 en Italie . Une œuvre cinématographique et journalistique réalisée par Jean Paul Tchomdou , ses caméras sont allées à la rencontre de certains acteurs à l’instar de Roger Milla, Omam Biyick , Kanack Biyick, Jules Denis Onana, Bertin Ebwelle, Emmanuel Koundé, Maboang Kessack
Le documentaire a été bien structuré , sous la plume de Lionnel Messi et la belle voix de Jean Vincent Tchienehom, en 1990, le contexte choisi pour le début de ce documentaire est la crise politique qui secoue le Cameroun avec le procès Yondo Black où l’atmosphère politique est tendue .À l’incipit du documentaire, la parole est donnée aux acteurs de cette époque à l’instar de Henriette Ekwé .
Sur le plan purement sportif , en avril 1990 le Cameroun est éliminé au premier tour de la CAN , pour préparer la coupe du monde, le gouvernement fait appel à Jules Frédéric Nyongha et Kaham Michel pour accompagner le sélectionneur national .«La force de ce groupe réside sur le fait qu’on était bien organisé .» déclare Jules Frédéric Nyongha .
De ce fait, le synopsis de ce documentaire a pour objectif de révéler les non dits de cette coupe du monde, les émotions vécues par les acteurs sur le terrain, sans oublier les reporters à l’instar d’Alain Belibi .
Maboang Kessack âgé de 22 ans à l’époque revèle qu’il a laissé la somme de 15.000 FCFA à sa femme».«Nous n’avons pas de véritables équipements » argue Antoine Joseph Bell qui récuse le lieu choisi pour le stage de préparation qui était la Yougoslavie .Pour Jules Denis Onana , le lieu ne choquait pas les joueurs évoluant localement , «ce sont les professionnels qui ont été dérangés pour le choix du lieu » Pour le président de la fédération camerounaise en 1990 Albert Etotoke, la Yougoslavie étant proche de l’Italie , l’endroit choisi cadrait avec les désidératas de la hiérarchie .
Le stage était rythmé par le départ des joueurs qui n’étaient pas sélectionné . La question des primes a semé un vent de discorde entre les autorités et les joueurs .«On nous a proposé 500.000 FCFA , or Bell Joseph Antoine Bell avait les preuves que le Cameroun avait reçu plusieurs millions de FCFA de la FIFA , après maintes tractations, chaque lion recevra 5.000.000 FCFA .» argue Maboang Kessack . Le jour du premier match , une autre crise allait survenir avec cette interview de Bell Joseph Antoine accordée à France Football où il affirmait que le meilleur score pour le Cameroun face à l’Argentine est de perdre par 2 buts d’écart.Exaspéré par cette sortie maladroite , il sera écarté au profit de Thomas Nkono .
«Ce dernier, titulaire à la coupe du monde1982 n’était pas pressenti pour être titulaire et il ne voulait pas jouer , c’est son entourage qui l’a convaincu» déclare le journaliste Abel Mbengue.
La plus value de ce documentaire est l’explication de la titularisation de Roger Milla qui 2 ans après avoir pris sa retraite, est appelé par le top management sous la dictée du Président de la République .«L’effectif présent ne souhaitait pas que je sois là, j’avais fait deux ans sans jouer au haut niveau, quand je suis arrivé , lors de la séance de footing, ils ont voulu m’éssoufler , quand j’ai pris le rythme , un consensus s’est dégagé et il y’a eu une belle ambiance» souligne Roger Milla .
Le réalisateur Jean Paul Tchomdou révèle que le documentaire a été tourné grâce au dynamisme des jeunes . «L’objectif est aussi d’envoyer des ondes positives à nos lions indomptables qui vont disputer dans quelques jours le mondial au Qatar .
Coupe du monde 90: L’idylle entre les lions et le monde entier
La planète entière s’est passionnée pour le Cameroun, une équipe inattendue qui sera pourtant la révélation du tournoi .La sélection des Lions Indomptables a sèmé effectivement joie, enthousiasme et ivresse sur les pelouses et fait vibrer les foules. Plus globalement, l’épopée du Cameroun en 1990 est en fait l’un des plus grands exploits de l’histoire du football africain en Coupe du Monde. Avant le début de la compétition, l’épopée du Cameroun semble improbable, encore moins jusqu’aux quarts de finale. Bien que vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations 1982 et 1988, il ne participe alors qu’à sa deuxième phase finale de Coupe du Monde. Il n’y a d’ailleurs, à l’époque, que deux places qualificatives dévolues aux pays africains qui sont les « petits poucets » du mondial. Avec les Lions Indomptables, les Pharaons égyptiens sont également présents en Italie. Certes, le Maroc, lors de l’édition 1986, avait déjà créé l’exploit en devenant la première équipe africaine à se qualifier pour les huitièmes de finale. Mais pareille performance n’est pas réellement attendue en 1990 pour le Cameroun. Le sélectionneur Valeri Nepomniachi ne parle pas un mot de français alors que c’est l’une des deux langues officielles du pays avec l’anglais.
Pour le Mondial, en juin, les Lions ont en plus été placés dans une poule constituée d’équipes redoutables. D’abord, l’URSS, vice-championne d’Europe en titre en 1988. Ensuite, la Roumanie, dont l’équipe est composée de nombreux joueurs du Steaua Bucarest vainqueur de la Coupe des Champions 1986. Enfin, surtout, l’Argentine de Maradona, championne du monde.
Grâce à la résilience et la cohésion du groupe , le Cameroun va battre l’Argentine de Maradona et sortira en quartiers de finale .Cette coupe du monde a permis de hisser Roger Milla en rang de légende du football africain .
Yahaya Idrissou