Suite à la divulgation d’une discussion téléphonique privée, le président de la Fédération camerounaise est suspecté d’avoir œuvré à la promotion d’un club de deuxième division.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Voilà une affaire qui n’arrangera pas la position – déjà contestée – de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). L’ancien attaquant du FC Barcelone se retrouve sous le feu des critiques après la divulgation d’une discussion téléphonique privée dans laquelle il tient des propos assimilables à de la corruption.
L’échange en question remonte au début de l’année. Son interlocuteur s’appelle Nkwain Valentine, président du Victoria United (pensionnaire de deuxième division camerounaise), club dont Eto’o affirme souhaiter la promotion. «Opopo surnom du Victoria United) doit monter en première division, c’est notre objectif», glisse-t-il.
L’ex capitaine des lions indomptables exhorte par ailleurs son vis-à-vis à se calmer. Ce dernier, peu de temps avant cet appel, s’était distingué lors d’un match de son équipe en faisant irruption sur le terrain et en confisquant le ballon, remonté contre l’arbitre de la rencontre. «Ne m’arrêtes pas un match. Tu restes tranquille, tu portes les réserves, on te donne les trois points et on suspend l’arbitre», lui lâche Eto’o, avant de l’inviter à se rencontrer en catimini à Yaoundé pour «gérer tout ça».
Fait troublant: quelques mois plus tard, Victoria United passait de la 8e à la première place du championnat, validant à l’arrivée son ticket pour l’élite. De là à crier au scandale, il y a un pas que beaucoup n’ont pas hésité à franchir.
Invité à s’expliquer sur cette affaire, Samuel Eto’o n’a pas franchement écarté les suspicions nous révèle le journal suisse le Matin : «Au cours d’une conversation dans laquelle j’avais protégé le président d’«Opopo», qui investit son argent et voulait quitter le football parce que certains d’entre nous ne font pas leur boulot, j’ai supplié et appelé le président de l’Association des arbitres, M. Fokou, en lui disant: ‘’Méfions-nous! Ce monsieur met beaucoup d’argent dans le football et nous ne pouvons pas envoyer des arbitres pour tuer cet homme qui ne veut qu’une chose, avoir l’une des meilleures équipes de notre championnat’’».
Dans cette sombre histoire, Eto’o encourt – selon le code disciplinaire de la FIFA – minimum cinq ans d’interdiction d’exercer toute activité liée au football, ainsi qu’une amende.
Déjà, l’association des clubs amateurs de football ( ACFAC) réclame la démission du Président Eto’o au poste de la fécafoot.