L’épuisement professionnel est surtout connu sous l’appellation anglaise burnout. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il se caractérise par un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail , le Burnout se manifeste en milieu scolaire, universitaire et professionnel .Face à la recrudescence de ce fléau Siewe Félix Duclos a publié aux Éditions de Midi un livre important intitulé «Le Burnout : Exploration et compréhension d’un mal-être en milieu scolaire , universitaire et professionnel » afin d’expliciter ce mal .
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!C’est en 1969 que le terme burnout a été utilisé pour la première fois. Il a fait l’objet de nombreuses définitions depuis.Dans les années 1970, on réservait l’expression aux employés du domaine de la relation d’aide, très engagés émotivement dans leur travail, comme les infirmières, les médecins, les travailleurs sociaux et les enseignants. Maintenant, on sait que tous les travailleurs – de l’ouvrier au chef d’entreprise – peuvent être exposés au burnout sans omettre les élèves et les étudiants .
En cas de burnout, la personne atteinte est toujours en situation de stress chronique,l’ampleur du problème, apprend t-on depuis le début des années 1990, la fréquence des problèmes de santé psychologique au travail augmente de façon alarmante. Ils incluent l’épuisement professionnel, la dépression, le stress post-traumatique, les troubles anxieux, etc.
Ce phénomène résulterait en bonne partie des transformations rapides opérées dans le monde du travail : globalisation des marchés, compétitivité, développement des technologies de l’information, précarité d’emploi, etc.
On ne dispose pas de statistiques précises sur l’épuisement professionnel. Tout de même, la plus récente enquête de Statistique révèle qu’un peu plus du quart des travailleurs déclarent vivre un degré élevé de stress au quotidien. Dans certains milieux de travail, des études ont montré que ce taux peut grimper à 1 travailleur sur 217.La grande majorité a une charge de travail élevée, à laquelle s’ajoutent des sources de tension , manque d’autonomie, ne participer à aucune ou à peu de décisions liées à sa tâche. Peu de reconnaissance,
déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue de la part de l’employeur ou du supérieur immédiat (salaire, estime, respect, etc.).
Faible soutien social
Que ce soit avec le supérieur ou entre les collègues.
En plus de ces facteurs, des particularités individuelles entrent en jeu. Par exemple, on ne sait pas très bien pourquoi des personnes vivent plus de stress que d’autres.
De plus, certaines attitudes (trop grande importance accordée au travail, perfectionnisme) sont plus fréquentes chez les individus qui vivent de l’épuisement professionnel. Selon les recherches, il semble que la faible estime de soi soit un facteur déterminant. En outre, certains contextes de vie, comme de lourdes responsabilités familiales ou encore la solitude, peuvent mettre en péril la conciliation travail-vie personnelle.
Peu importe les sources de stress au travail, il se produit un déséquilibre entre la pression subie et les ressources (intérieures et extérieures, perçues ou réelles) dont on dispose pour l’affronter.
L’auteur Siewe Félix Duclos traite aussi de cette notion de Burnout en milieu scolaire universitaire et propose des mécanismes de gestion .
L’auteur est Docteur Phd en Psychologie et chargé de cours en Psychologie sociale , du travail et des organisations à l’Université de Douala .