Bitumage des routes: Le gouvernement veut désenclaver plusieurs localités

Yahaya Idrissou

Entre 2024 et 2026, le Cameroun veut accélérer l’extension de son réseau routier à travers le bitumage de 1888,719 km de nouvelles routes. L’information est contenue dans la Stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal (S2ITM), document de planification des infrastructures de transports dans le pays.

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Dans le détail, la première économie de la zone Cemac envisage de bitumer 656,959 km en 2024, 414,6 km en 2025 et 817,16 km en 2026. Pour 2023, la projection gouvernementale en termes de bitumage des voies terrestres est de 700 km soit près du double des 395 km goudronnés en 2022. S’il réalise ses objectifs, le réseau routier bitumé du Cameroun pourra atteindre au moins 12 000 km à fin 2026. En effet, à fin 2022, le Cameroun comptait officiellement 9 539,5 km de routes bitumées, l’immense majorité (92,5% en 2021) des routes du pays (un linéaire total de 121 884,7 km en 2021) étant encore en terre. « Il s’agit d’un résultat très déterminant pour le Cameroun en route vers son émergence », selon la S2ITM.

Le développement de ces infrastructures devra permettre d’assurer le désenclavement des bassins industriels, l’écoulement des productions vers les marchés intérieurs, ainsi que le transport des personnes. Cette ambition nécessite toutefois des moyens financiers conséquents. Selon la S2ITM, la demande budgétaire du ministère des Travaux publics devrait s’établir à 3 853,027 milliards de FCFA sur les 3 ans, soit une moyenne annuelle de 1 300 milliards pour ce département ministériel. Pour l’exercice 2023, le budget du Mintp était de 491,5 milliards en 2023, soit 7,8% du budget global. Le document ne précise pas les moyens par lesquels le pays devrait mobiliser un tel montant pour la construction de ces infrastructures.

Au-delà du volet financier, l’ambition gouvernementale pourrait être freinée par l’insécurité dans certaines parties du pays. C’est le cas de la crise socio-politique qui sévit dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest depuis fin 2016. Selon les données du ministère des Travaux publics, seulement dans la région du Nord-Ouest, 44% du réseau routier est couvert par des contrats actifs, qui ne peuvent malheureusement pas être exécutés, en raison de l’insécurité créée par les militants séparatistes.

Dans le cadre de la Stratégie nationale de développement (SND) 2020-2030, le Cameroun prévoit de bitumer au moins 6 000 km de route d’ici 2030.

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