Les éditions Nnâ Maria viennent de mettre en librairie le 18ème ouvrage de l’écrivain camerounais, Alain Georges Betsi intitulé « Lions indomptables :la grise mine de 2018-2024.L’auteur s’indigne comportements et manœuvres qui perturbent la sérénité de la sélection nationale fanion du Cameroun.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Les lions indomptables du Cameroun ne font plus peur. La faute aux problèmes extrasportifs qui polluent l’atmosphère. Depuis le 2 avril 2024, date de la publication du nouveau staff technique, médical et administratif par le Ministère des sports et de l’éducation physique (Minsep), la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) jusqu’à ce jour continue de botter en touche cette nouvelle équipe dirigeante au profit de la sienne. Dans son énième ouvrage intitulé « Lions Indomptables, la grise mine 2018-2024 », l’écrivain Alain Georges Betsi nous amène à comprendre la genèse de ce quiproquo entre la tutelle et l’instance faîtière du football camerounais.
Edité par Nnâ Maria, l’opus contient 144 pages et est fragmenté en treize chapitres. Alain Georges Betsi nous fait balader dans une arène footballistique qui oppose le Minsep et la Fecafoot. Pourtant, « cette attitude en théorie est une défiance à l’autorité républicaine. Jamais depuis la nuit des temps, un exécutif fédéral n’a poussé le bouchon aussi loin, en signe de désapprobation » souligne l’auteur. Chacune des parties se base sur le décret du 26 septembre 2014 et la convention Minsep-Fecafoot du 05 février 2015 pour avoir raison. Mais l’interprétation reste à tête chercheuse. « Tous ces contours sont suffisamment édifiants, pour qu’on se débarrasse de mauvais principes. Les choses sont pourtant claires dans l’ensemble, pour qu’on s’obstine encore sur des aspects contre-productifs, à l’épanouissement des acteurs de tous ordres. L’espoir d’un retour au succès vise la pensée désormais » relève-t-il.
« la Fecafoot sème à cet effet, les germes de sa propre destruction. Son crédit s’est effrité au sein d’une frange de l’opinion. Elle est désormais renseignée sur les pratiques décriées et dénoncées. Principalement par le président de la République, qui a en a témoigné le 10 février 2024. (…) Le premier sportif (…) a parlé des questions de discipline et d’organisation. Ce sont des récriminations portées à l’encontre de la Fecafoot » rappelle-t-il. Dans ce jeu de ping-pong, les joueurs de la sélection nationale fanion sont les plus touchés. «Les lions indomptables sont désormais la risée de tous. Plus aucune équipe n’a peu d’eux. Du moins, ce calque traduit l’état moribond d’une gestion peu recommandable, caractérisée par une ignorance bien précise du cadre règlementaire. La compétence et l’incompétence ne peuvent jamais cohabiter. En plus du désordre établi par certains acteurs, ont des préférences pour des divisions insipides, et mieux tirer les dividendes » constate-t-il.
Un cul de sac qui risque de prendre en otage la République et ses institutions à plus d’un titre impliqué dans cette bataille pour le contrôle de la vache à lait qu’est devenu le label lions indomptables. A lui de conclure, « Pour réaliser une bonne omelette, l’étape préliminaire consiste d’abord à casser les œufs. C’est par là, le point de départ de cette révolution qu’on souhaite réellement, autour de cette équipe nationale des Lions indomptables ». L’auteur justifie le choix du titre de ce livre en ce sens que la « grise mine » s’est installée après avoir remporté en 2017,la can au Gabon. Les lions n’ont plus été les rois de la forêt. Absent de la coupe du monde 2018 en Russie, ridicule à la Can 2019 en Égypte, troisième en 2021 au Cameroun, éliminés au premier tour de la coupe du monde au Qatar , la can ivoirienne ne s’est pas bien passée en dehors d’un 8ème de finale poussive. Actuellement le bras de fer entre le Minsep et la fecafoot au sujet de l’encadrement technique, n’augurent pas des lendemains meilleurs.
Mohamed Moluh