La situation dans l’affaire Martinez Zogo, le journaliste retrouvé assassiné au en janvier 2023 , est marquée par la confusion. En effet, le juge d’instruction avait émis ce 1er décembre une ordonnance demandant la remise en liberté provisoire de deux des principaux suspects à savoir Jean Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko , mais cette décision a été renversée en début de soirée.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Pour les avocats des deux accusés, la journée avait bien commencé. Le juge d’instruction avait pris une ordonnance ordonnant la libération de Léopold Maxime Eko Eko, le patron des renseignements, et de Jean-Pierre Amougou Belinga, tous deux accusés majeurs dans cette affaire. Cette décision a été un véritable choc dans ce dossier très sensible. Dans le document, le magistrat expliquait que, suite à diverses auditions et confrontations avec l’un de leurs principaux accusateurs, le lieutenant-colonel Justin Danwe, la détention des deux inculpés n’était plus nécessaire pour établir la vérité.
L’ordonnance a fuité sur les réseaux sociaux, ce qui a entraîné l’afflux de parents et d’amis des accusés devant la prison principale de Yaoundé Kondengui où ils étaient incarcérés. Dans la cour adjacente à la prison, des embrassades et des larmes de joie ont éclaté.
L’arrivée des avocats des parties en fin d’après-midi pour procéder aux formalités de libération a convaincu les sceptiques que la libération des prévenus était imminente. Les avocats affirment avoir pris connaissance de l’ordonnance en signant pour confirmer sa réception. Selon la procédure, le juge d’instruction devait ensuite la transmettre au commissaire du gouvernement, qui était chargé d’ordonner la libération des deux inculpés.
Cependant, l’attente devient insupportable et des rumeurs de tractations au plus haut niveau jettent le doute sur l’esplanade de la prison. Pourquoi les accusés ne sont-ils pas libérés ? se demandent les proches, impatients de retrouver leurs proches. Les minutes et les heures d’attente semblent interminables jusqu’à ce qu’un nouveau rebondissement survienne vers 22 heures : un document circule, indiquant que les précédents, y compris l’ordonnance du juge d’instruction du tribunal militaire ordonnant la libération, étaient des faux.
Finalement, Léopold Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga resteront en détention. Les avocats des deux hommes dénoncent un scandale et une manipulation. Alors que Me Calvin Job, l’avocat des ayants droits de Martinez Zogo, a préféré ne pas commenter ces rebondissements pour le moment, Me Seri Simplice Zokou, l’avocat de Léopold Maxime Eko Eko, s’indigne de la situation.