Écrire est un art , une manière d’extérioriser ses idées et ses sentiments , l’écrivain peut se baser des faits sociaux ou alors puiser dans son esprit imaginaire .C’est ce que fait Salomon Daudet Akom Zo’o dans son recueil de nouvelles » Les chroniques d’Enguep- Anyu » où il narre aux lecteurs les récits épiques de 7 personnages qui inspirent du courage et aussi beaucoup de leçons et d’enseignements .Paru aux Éditions de Midi , le recueil de nouvelles compte 218 pages et a été préfacé par Le Ministre Jean Pierre Biyiti Bi Essam .
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Lorsqu’on décide d’écrire , on met en relief des personnages , des sites touristiques ou alors des contrées de notre terroir , c’est ce que fait Salomon Daudet Akom Zo’o en nous invitant en pays Bulu dans la partie méridionale du Cameroun .La première de couverture donne un aperçu de ce qui attend le lecteur , une case traditionnelle faite en boue dont le toit est tissé de raphias nous fait comprendre que les nouvelles développées dans l’ouvrage se déroulent en zone rurale , nous sommes donc en présence d’un auteur qui a décidé de valoriser sa région d’origine et par ricochet le paysage rural camerounais . Au lieu de parler des histoires externes , Salomon Daudet Akom Zo’o a décidé de s’inspirer des histoires qui irradient de la morale , car dans les 7 nouvelles , il y’a matière à réfléchir .
- Mekulu me Nji
- Ôsonemane
- Banga Bilo’o
- Ndômane
- Ôbiang Ndông
- Oumarou
- Nleme Mvan
Dans ses nouvelles , l’auteur situe l’espace au niveau du village Lôbé et les villages alentours , il raconte et invite les lecteurs à découvrir cette partie du pays .
Des nouvelles didactiques
Dans chaque registre de nouvelles , il y’a un message que l’auteur passe et qui pousse à changer de comportements, car comme le dit si bien Emmanuel Kant «Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action soit érigée en règle universelle » , à l’aune de cette maxime , il rentre dans l’escarcelle de la littérature de ses aînés comme le fait remarquer le préfacier Jean Pierre Biyiti Bi Essam «Les chroniques d’Enguep-Anyu » résonnent en effet comme un écho sonore de l’ouvrage de René Philombe «les lettres de ma cambuse » , comme un écho sonore , aussi , de l’ouvrage de Guillaume Oyono-Mbia « les chroniques de Mvoutessi » .
Ainsi dans la première nouvelle , l’auteur nous dévoile le destin de Mekulu Me Nji qui après avoir grandi loin de son village paternel décide à 22 ans de retourner conquérir le village de son père, dissuadé par ses oncles maternels , il s’est obstiné à siéger sur le trône de son père . Pratiquant la culture du cacao , il a diversifié ses productions grâce aux populations venues de l’Ouest , le héros nous enseigne que les parents doivent garantir l’éducation de leur progéniture en les mettant à l’école .
Dans la nouvelle «Ôsonemane » , il nous raconte l’histoire d’un catéchiste , aux prises avec les anciens d’église venus des Etats Unis .Une nouvelle qui décrit les relations entre les villageois et l’église . Comme pour nous rappeler , les hommes sont de nature à aimer mais à aussi à contrarier .
La nouvelle Banga Bilo’o par exemple parle de l’employé du lycée d’Abumezok-ville qui se retrouve exaspéré avec le départ des blancs et l’arrivée des noirs .
Au fur et à mesure , que l’on dévore les pages de cet ouvrage , l’on découvre la fécondité et la subtilité de la plume de l’auteur .
Marié et père de 8 enfants , Akom Zo’o Salomon Daudet a été Directeur des Écoles Chrétiennes à Nkoemvone près d’Ebolowa , il est un ancien élève de l’école normale des instituteurs de Ngoumou .